Les patriarches ont assisté, à Sainte-Marie-Majeure, à la divine liturgie qui, cette année, était célébrée selon le rite maronite par le patriarche Sfeir, entouré d'un grand nombre d'évêques.
Dans un entretien accordé au Figaro, le patriarche Grégroire III des grecs-catholiques a annoncé hier que l'élan imprimé à l'Assemblée des patriarches catholiques d'Orient se poursuivra et qu'un synode œcuménique était envisagé.
« Et si, face au poids des intérêts politiques, tout l'effort du synode n'était qu'utopie ? » À cette question posée par le correspondant du quotidien français, mais qui est sur toutes les lèvres, le patriarche Grégoire III a répondu : « L'échec ou la peur n'appartiennent pas au vocabulaire des chrétiens, qui sont les fils de la Résurrection ! Les chrétiens sont toujours optimistes. Nos dogmes ne divisent pas car ils ne disent rien d'autre que l'amour de Dieu pour les hommes. Tous, avec les musulmans, nous sommes responsables de la réussite de ce synode. »
Une telle consécration devrait trouver un écho particulièrement favorable au Liban, où musulmans et chrétiens ont décidé de consacrer une fête nationale commune à la Vierge Marie.
« La nécessité de reproposer l'Évangile aux personnes qui le connaissent peu ou qui se sont éloignées de l'Église a souvent été soulignée durant les travaux de l'Assemblée » pour le Moyen-Orient, a-t-il rappelé.
« Le besoin urgent d'une nouvelle évangélisation, notamment pour le Moyen-Orient, a souvent été évoqué », a-t-il ajouté en évoquant un « thème assez répandu, surtout dans les pays d'ancienne christianisation ».
Le pape a aussi rappelé la création, le 12 octobre, du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation.
Rome réfute les critiques israéliennes
Sur un autre plan, le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi, a réfuté lundi les critiques contre le synode venues du côté israélien, après une déclaration d'un responsable israélien.
Le directeur de la communication du Vatican a fait observer que « si l'on veut avoir une expression synthétique des positions du synode, il faut actuellement s'en tenir au "Message", qui est le seul texte écrit commun approuvé par le synode ces derniers jours ».
Il a précisé que les « contributions données par les pères » représentent une » très grande richesse » et une « grande variété » de points de vue.
« Dans son ensemble, l'évaluation du synode et de ses travaux dans les paroles du Saint-Père et dans l'opinion commune des participants et des observateurs apparaît comme très positive », conclut le P. Lombardi.
( Sources Nevine Hage Chahine et agence Zenit)
Fady Noun / L'orient le jour