Paolo Gabriele, ancien majordome de Benoît XVI, est accusé de vol aggravé et Claudio Sciarpelletti, informaticien de la Secrétairerie d’Etat, est accusé de complicité et recel, dans le cadre de l'affaire "Vatileaks" de fuite de documents réservés appartenant au pape.
Selon un communiqué du Saint-Siège, les magistrats du procès sont Giuseppe Dalla Torre, Paolo Papanti-Pelletier, et Venerando Marano. Le promoteur de justice est Nicola Picardi. Les avocats de la défense sont Cristiana Arru pour Paolo Gabriele et Gianluca Benedetti pour Claudio Sciarpelletti.
Paolo Gabriele était présent, tandis que Claudio Sciarpelletti était représenté par son avocat. Le procès était public.
Accédant à la requête de Gianluca Benedetti, les juges ont accepté que les deux procès soient jugés séparément. L’avocat de Claudio Sciarpelletti a fait valoir la différence de chef d’accusation et a rappelé que son client se déclarait innocent.
La séance a duré plus de deux heures, rapporte Radio Vatican, et a notamment présenté les 13 témoins qui seront appelés à la barre (8 pour Paolo Gabriele et 5 pour Claudio Sciarpelletti) lors des prochaines audiences. Parmi eux, Mgr Georg Gänswein, secrétaire du pape, six membres de la gendarmerie vaticane, et une femme italienne attachée au service du pape, Cristina Cernetti.
Cette séance a été consacrée essentiellement aux requêtes d'exception ou de nullité des avocats : entre autres, les magistrats ont précisé qu’il ne sera pas possible d’écouter les témoignages de la Commission cardinalice voulue par Benoît XVI. L'exception d'incompétence des juges pour statuer sur les questions liées au secret pontifical a été rejetée et la légalité de l'installation de caméras à proximité de la maison de Gabriel par la gendarmerie du Vatican a été confirmée.
La prochaine comparution aura lieu mardi 2 octobre, avec l’audition de Paolo Gabriele.
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