Reporters sans frontières condamne l’attentat dont a été victime Rafael Finol, du quotidien privé El Regional, dans la nuit du 13 janvier 2009 à Acarigua (État de Portuguesa, Centre-Ouest). Le journaliste a miraculeusement réchappé d’une blessure par balle à la tête. Le mobile de cet attentat demeure inconnu pour l’instant.
“Nous nous félicitons tout d’abord du rétablissement de Rafael Finol et espérons qu’il pourra reprendre prochainement ses activités. Il importe maintenant que l’enquête établisse rapidement si cet attentat est lié aux activités de la victime, le mobile du vol étant d’ores et déjà exclu. Un tel acte justifie sans doute un dispositif de protection à proximité des bâtiments de la rédaction d’El Regional”, a déclaré l’organisation.
Sa journée de travail terminée, Rafael Finol s’apprêtait à quitter les bureaux de sa rédaction, dans la soirée du 13 janvier, lorsque deux individus circulant à bord d’une camionnette de type Tucson, selon des témoins, ont ouvert le feu dans sa direction et pris aussitôt la fuite. Une balle de calibre 9 millimètres a effleuré le crâne du journaliste, heureusement sans provoquer de blessure grave. Hospitalisé, Rafael Finol a très bien récupéré.
Journaliste au service politique d’El Regional, Rafael Finol, 62 ans, a imputé cet attentat à des motifs politiques. “Je savais que cela devait arriver depuis le récent entretien que j’ai eu avec le président Chávez. C’est une action de l’extrême droite pour m’assassiner”, a-t-il affirmé à ses collègues. Consultée par Reporters sans frontières, la presse locale n’a pas pu confirmer si le journaliste ou sa rédaction avaient fait préalablement l’objet de menaces. Rafael Finol et sa famille bénéficient désormais d’une protection.
Sympathisant déclaré du président Hugo Chávez, Rafael Finol a également confié s’être récemment mobilisé en faveur de la cause palestinienne.
RSF 15.01.2009