Dans son homélie, le patriarche a rendu hommage à M. Eddé pour son inlassable action au service du rétablissement des liens entre le Liban résident et émigré. Le patriarche a rappelé que la Fondation maronite dans le monde a été créée à cette exacte fin.
« Comme l’a affirmé Jean-Paul II dans son Exhortation apostolique (1997), tous les regards se tournent aujourd’hui vers le Liban, et en particulier les regards d’un monde arabe qui se cherche une identité, qui aspire au pluralisme, à la démocratie, à la liberté et aux droits de l’homme. C’est pourquoi les Libanais ne peuvent vivre aujourd’hui repliés sur eux-mêmes. Le Liban est plus grand que nous, plus grand que chacun d’entre nous. C’est une responsabilité dont nous devons nous rendre compte. »
Le patriarche Raï a conclu son homélie en adressant un salut au chef de l’État, garant de l’unité du Liban.
Eddé : Persévérer dans l’effort
Lors d’un repas offert par la Fondation maronite dans le monde après la messe, le président de cette fondation a attiré l’attention des convives sur l’importance de l’adoption de la loi sur le recouvrement de la nationalité libanaise par les émigrés.
M. Eddé a rappelé qu’il y a quarante ans encore, tous les émigrés dans les deux Amériques ainsi que dans d’autres pays d’Afrique et d’Asie étaient contraints de renoncer à la nationalité libanaise pour obtenir la nationalité de leur patrie d’adoption où ils conduisaient leurs affaires. « Ce n’est qu’à une époque récente, a-t-il expliqué, que le principe de la double nationalité a été reconnu. »
Pour permettre aux Libanais émigrés de retrouver leur nationalité, la Fondation maronite dans le monde a déjà ouvert une vingtaine de centres ; elle emploie aussi une quarantaine d’auxiliaires, principalement dans les deux Amériques, où l’émigration est ancienne et où les émigrés ont de la difficulté à retrouver les documents prouvant leur origine libanaise. La loi adoptée simplifie les choses et accélère les formalités, a-t-il expliqué par ailleurs.