Une lettre du supérieur des rédemptoristes du Vietnam innocente ses confrères faussement accusés.
Le 12 décembre dernier, le président du Comité populaire de Hanoi, M. Nguyên Thê Thao, dans une lettre adressée à la Conférence épiscopale et au supérieur provincial des religieux rédemptoristes au Vietnam avait émis des accusations graves contre les religieux responsables de la paroisse de Thai Ha et demandé que des sanctions soient prises contre eux, en particulier qu'ils soient déplacés hors du diocèse de Hanoi, rappelle « Eglises d'Asie » (EDA), l'agence des Missions étrangères de Paris.
Dans une interview à Radio Free Asia, le supérieur provincial avait déjà annoncé qu'il rejetait aussi bien les accusations que les sanctions. Dans une lettre datée du 19 décembre, adressée au maire de Hanoi et diffusée sur le site de la congrégation et sur celui de VietCatholic News, il confirme son refus. La traduction de la lettre est de la rédaction d'Eglises d'Asie.
à M. Nguyên Thê Thao,
président du Comité populaire de Hanoi
Dans un esprit de respect pour la vérité et de respect mutuel, je vous adresse mes salutations.
Nous avons reçu la lettre N° 3990/UBND-NC datée du 12 décembre 2008. Nous jugeons que, du point de vue de la loi de l'Eglise, des constitutions et du règlement de la congrégation des rédemptoristes comme du point de vue pastoral, les prêtres Vu Khoi Phung, Nguyên Van Thât, Nguyên Van Khai et Nguyên Ngoc Phong n'ont commis aucune infraction pour laquelle ils devraient « être critiqués, frappés d'une mesure éducative, ou déplacés hors du diocèse de Hanoi ».
Nous n'avons pas constaté que ces prêtres aient tenu des propos provocateurs ou calomnieux ; au contraire, leurs déclarations ont été entièrement conformes à la vérité. Ils ne se sont jamais opposés à l'Etat pas plus qu'ils n'ont voulu créer la division. Ils se sont simplement opposés à des actions erronées.
Les prêtres Vu Khoi Phung, Nguyên Van Thât, Nguyên Van Khai et Nguyên Ngoc Phong n'ont commis aucun acte erroné. Ils accomplissent au contraire une œuvre louable en se tenant du côté de ceux qui sont injustement traités pour défendre la vérité et la faire connaître.
Si vous jugiez que ces prêtres ont commis des actions en infraction avec la loi, je vous prierais de mettre en œuvre les procédures judiciaires qui s'imposent et de les juger conformément à la loi.
Avec mes salutations respectueuses.
ROME, Lundi 22 décembre 2008 (ZENIT.org)