A Hanoï, les travaux de démolition du bâtiment du carmel ne s’étant pas interrompus, l’archevêché porte plainte une deuxième fois, annonce aujourd’hui « Eglises d’Asie », l’agence des missions étrangères de Paris.
Malgré les plaintes conjuguées des religieuses de Saint-Paul et de l’archevêché de Hanoï, la démolition du bâtiment du carmel de la capitale, entreprise il y a plus d’une semaine par les services publics, n’a pas été interrompue. L’archevêché a donc élevé une seconde fois la voix, en portant plainte à nouveau. Il explique la situation à l’ensemble de l’archidiocèse dans un bref communiqué daté du 1er juin.
Le premier communiqué avait annoncé aux catholiques de Hanoï que les services publics avaient entrepris la démolition du bâtiment du carmel. Il relatait aussi que, le 25 mai, les représentants de l’archevêché et des religieuses de la congrégation de Saint-Paul de Chartres avaient participé à une réunion sur ce sujet avec les divers services officiels concernés. Des plaintes émanant de l’archidiocèse et de la congrégation religieuse avaient été envoyées au gouvernement.
Le second communiqué annonce que, le 27 mai, l’archevêché a reçu une réponse du Bureau de la section du parti communiste de Hanoï. La lettre l’informait que la plainte de l’archevêché serait transmise aux services concernés qui l’étudierait et lui donnerait une solution. Trois jours plus tard, le 30 mai, l’archevêché recevait une copie de la lettre adressée par le Comité populaire de Hanoï à l’Inspection municipale et au Bureau des affaires religieuses. La lettre demandait à ces services d’enquêter sur la plainte et de transmettre son avis au Comité populaire pour que celui-ci puisse se faire un jugement et répondre à l’archevêque ainsi qu’aux religieuses de Saint-Paul de Chartres.
Après ce récit des faits, le deuxième communiqué de l’archevêché s’achève par le constat suivant :« Le 31 mai 2011, à 10h30, l’entreprise en question continuait encore à démolir les murs et le toit du carmel, un bâtiment qui est surmonté d’une croix. Après s’être mis en relation avec les autorités responsables et leur avoir fait part de ce qui se passait, l’archevêché de Hanoï a envoyé aux autorités une seconde plainte urgente, signé de l’archevêque, Mgr Pierre Nguyên Van Nhon ».
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