Benoît XVI offrira une rose d'or à la Vierge de Pompéi dimanche prochain.
En ce mois du Rosaire, le programme de la visite pastorale de Benoît XVI au sanctuaire de Notre-Dame du Rosaire, à Pompéi, dimanche 19 octobre, comprendra la prière de la fameuse « Supplique » à la Vierge de Pompéi et l'offrande de la rose d'or à l'issue de la célébration eucharistique, sur le parvis du sanctuaire pontifical, aux portes de Naples.
Le pape partira en hélicoptère de l'héliport du Vatican vers 9.00 h pour arriver une heure plus tard sur le terrain du sanctuaire.
La célébration eucharistique est prévue à 10 h 30. Après la supplique et l'offrande de la rose d'or, le pape présidera la prière de l'angélus dominical.
Le pape prendra ensuite son déjeuner avec les évêques de la région de Campanie au palais de la délégation pontificale du sanctuaire.
A 17.00 h, le pape présidera la prière du chapelet au sanctuaire pontifical. Il devrait repartir pour le Vatican en hélicoptère une heure plus tard. Son retour est prévu à 19.00 h.
Jean-Paul II est lui-même venu plusieurs fois à Pompéi. Le 21 octobre 1979, un an après le début de son pontificat, le pape Wojtyla a fait sa première visite apostolique à ce sanctuaire. L'année suivante, le 26 octobre 1980, ce fut la béatification de Bartolo Longo.
En 2003, le pape polonais est revenu, le 7 octobre, en la fête de Notre-Dame du Rosaire, pour y prier pour la paix des cinq continents. Un an auparavant, le 16 octobre, place Saint-Pierre, auprès de l'icône de la Vierge de Pompéi, il avait signé sa lettre apostolique sur le chapelet, « Rosarium Virginis Mariae » et il avait proclamé l'année du Rosaire.
Sur les restes de la Pompéi archéologique détruite par le Vésuve, la spiritualité du Rosaire se comprend comme une « annonce du Christ, résurrection et vie de l'homme ».
Ce sanctuaire été fondé par un laïc italien, le bienheureux Bartolo Longo (1841-1926), que Jean-Paul II cite à cinq reprises dans sa Lettre apostolique sur le « Rosaire de la Vierge Marie ».
A une époque de scepticisme et d'anticléricalisme, cet homme de loi italien devenu tertiaire dominicain, fonda ce sanctuaire dédié à Notre-Dame du Rosaire qui devint aussi un centre d'activités caritatives en faveur des orphelins et des enfants des prisonniers. Un centre qui a reçu le nom de Jean-Paul II y est dédié à l'enfant et à la famille.
Pour poursuivre cette œuvre, Bartolo Longo a aussi fondé la communauté des Filles du Saint Rosaire de Pompéi.
Il a aussi voulu un « Monument à la paix universelle », titre qui apparaît sur la façade du sanctuaire.
Il enseignait le catéchisme et à prier le rosaire. Il est mort à Pompéi le 5 octobre 1926.
Le pape polonais a salué l'apostolat de Bartolo Longo et sa pédagogie, qu'il a mis en œuvre avec le soutien de Léon XIII. « Le bienheureux Bartolo Longo, a écrit Jean-Paul II, eut un charisme spécial, celui de véritable apôtre du Rosaire. Son chemin de sainteté s'appuie sur une inspiration entendue au plus profond de son cœur : " Qui diffuse le Rosaire est sauvé ! ". À partir de là, il s'est senti appelé à construire à Pompéi un sanctuaire dédié à la Vierge du Saint Rosaire près des ruines de l'antique cité tout juste pénétrée par l'annonce évangélique avant d'être ensevelie en 79 par l'éruption du Vésuve et de renaître de ses cendres des siècles plus tard… Par toute son œuvre, en particulier par les " Quinze Samedis ", Bartolo Longo développa l'âme christologique et contemplative du Rosaire ; il trouva pour cela un encouragement particulier et un soutien chez Léon XIII, le " Pape du Rosaire " » (RVM, 8).
Jean-Paul II a aussi expliqué la valeur de la prière du chapelet en soulignant la spiritualité de l'avocat italien : « Le bienheureux Bartolo Longo voyait aussi le chapelet comme une "chaîne" qui nous relie à Dieu, souligne-t-il. Une chaîne, certes, mais une douce chaîne ; car tel est toujours la relation avec Dieu qui est Père. Une chaîne "filiale", qui nous accorde à Marie, la "servante du Seigneur" (Lc 1,38) et, en définitive, au Christ lui-même qui, tout en étant Dieu, s'est fait "serviteur" par amour pour nous (Ph 2,7) » (RVM, 36).
Le pape encourageait une prière du chapelet qui soit aussi biblique en disant : « Reprenez avec confiance le chapelet dans vos mains, pour le redécouvrir à la lumière de l'Écriture, en harmonie avec la liturgie, dans le cadre de votre vie quotidienne ».
Et le pape insistait assez vigoureusement en disant : « Que mon appel ne reste pas lettre morte ! Je fais volontiers miennes les paroles touchantes par lesquelles Bartolo Longo termine la célèbre « Supplique à la Reine du Saint Rosaire » : "Ô Rosaire béni par Marie, douce chaîne qui nous relie à Dieu, lien d'amour qui nous unit aux Anges, tour de sagesse face aux assauts de l'enfer, havre de sécurité dans le naufrage commun, nous ne te lâcherons plus. Tu seras notre réconfort à l'heure de l'agonie. À toi, le dernier baiser de la vie qui s'éteint. Et le dernier accent sur nos lèvres sera ton nom suave, ô Reine du Rosaire de Pompéi, ô notre Mère très chère, ô refuge des pécheurs, ô souveraine Consolatrice des affligés. Sois bénie en tout lieu, aujourd'hui et toujours, sur la terre et dans le ciel. " » (RVM, 43).
Les paroisses italiennes célèbrent la fête de Notre-Dame de Pompéi le 8 mai, et elles prient à cette occasion la célèbre « supplique ».
ROME, Lundi 13 octobre 2008 (ZENIT.org)