Une visite de Benoît XVI à l'ambassade d'Italie près le Saint-Siège est programmée pour le 13 décembre prochain, indique l'édition quotidienne en italien de L'Osservatore Romano des 11-12 novembre 2008.
Le quotidien de la Cité du Vatican annonce que le pape se rendra à Rome au siège de l'ambassade, viale delle Belle Arti, à 11 h.
Pour les observateurs à Rome, cette visite constitue le signe des bonnes relations qui existent entre l'Etat italien et le Saint-Siège.
Elle est importante mais pas exceptionnelle : trois papes ont déjà effectué une telle visite à la représentation diplomatique italienne près le Saint-Siège.
Pie XII, dans le siècle Eugenio Pacelli, a été le premier à effectuer une telle visite, le 2 juin 1951, à l'occasion de la consécration de l'autel principal de la chapelle de l'église voisine dédiée à son saint patron, Sant'Eugenio a Valle Giulia.
Paul VI s'y est rendu à son tour, le 2 octobre 1964, pour bénir la nouvelle chapelle de l'ambassade, dédiée à saint Charles Borromée, en l'anniversaire de la naissance du grand saint italien (2 octobre 1538).
Paul VI a offert à la chapelle de l'ambassade une relique de saint Charles Borromée en disant dans son bref discours, où il a mentionné la visite de Pie XII et souligné les bonnes relations avec la République italienne: « Nous vous laissons une relique de ce saint extraordinaire et prodigieux, confiants que le culte pieux et distingué par lequel son nom sera vénéré ici, confèrera à cette résidence cette splendeur, cette atmosphère, ce parfum, qui découlent d'une histoire séculaire traversée d'événements et peuplée de figures d'une grande spiritualité religieuse et d'une authenticité catholique incomparable – c'est l'histoire italienne ! – et confirmera, pour la paix et la prospérité de ce pays bien aimé et fortuné, la meilleure concorde avec l'Eglise de Rome ».
Jean-Paul II lui aussi a été invité par la diplomatie italienne et a répondu positivement à cette invitation : dans le cadre de ses visites pastorales aux paroisses de son diocèse de Rome, il s'est en effet rendu lui aussi à Sant'Eugenio, le 2 mars 1986.
Dans son discours, Jean-Paul II a souligné que le « motif profond » pour lequel il avait accepté volontiers de se rendre à cette ambassade était son « affection particulière » et sa « très vive estime » pour l'Italie, « dont l'histoire et le patrimoine culturel, moral et religieux, est singulièrement lié au christianisme ».
ROME, Lundi 10 novembre 2008 (ZENIT.org)