Dans une interview accordée à L'Osservatore Romano, le 22 septembre, Mgr Koch a tout d'abord évoqué le « grand succès, à tout point de vue », de ce voyage : « Nous avons l'impression que le pape a été accueilli avec affection par tous », perçu tel qu'il est, « dans sa simplicité, dans sa profondeur ».
Evoquant la dimension œcuménique de ce voyage, il a rappelé que chacun des 18 discours du pape faisait « référence au rôle de la communauté des croyants dans les sociétés européennes, rappelant continuellement les racines chrétiennes du continent ».
Le président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens s'est notamment arrêté sur la rencontre du 17 septembre entre Benoît XVI et l'archevêque de Cantorbéry, Rowan Williams au Lambeth Palace. Une visite suivie de la rencontre avec les responsables des confessions chrétiennes présentes en Grande-Bretagne à l'Abbaye de Westminster, à Londres.
Ces deux événements ont eu « une importance sans précédent », a-t-il souligné. « Au Lambeth Palace, les deux rencontres avec l'archevêque Rowan Williams – celle publique et l'autre plus privée – ont été très aimables et fraternelles ».
Et comme cela a été réaffirmé dans le communiqué conjoint diffusé par la suite, Benoît XVI et l'archevêque Rowan Williams ont entre autres réaffirmé « l'importance de développer les relations œcuméniques et d'approfondir le dialogue théologique, en particulier sur le thème de l'Eglise comme communion ».
Dans cette interview, Mgr Koch a aussi voulu s'arrêter sur certains gestes significatifs de cette rencontre : « l'accolade et le baiser entre le pape et l'archevêque Williams qui ont scellé l'échange de paix, avec simplicité et amitié ; et aussi, à la fin de la célébration, la bénédiction donnée ensemble ». « Ces moments ont été très touchants et dans les différents discours, j'ai eu la sensation que les deux s'étaient trouvés en harmonie sur de nombreux points, proposant un message partagé », affirme-t-il en rappelant la nécessité, « dans une société sécularisée », de ce « témoignage commun ».
Malgré les problèmes, « il est absolument nécessaire de travailler à l'avenir et de continuer le dialogue qui a déjà porté ses fruits », affirme-t-il enfin. Evoquant la récente constitution apostolique Anglicanorum coetibus, il a voulu clarifier les choses : « des Anglicans ont demandé à retrouver l'Eglise catholique et le souverain pontife ne pouvait pas dire non ». « C'est un grand geste de Benoît XVI qui ouvre la porte à ceux qui y frappe. Mais cela ne change rien au dialogue qui doit continuer ».
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