C'est ce qu'a souligné sur Radio Vatican Mgr Marin Srakic, archevêque de Dakovo-Osijek et président de la Conférence épiscopale croate.
Par cette célébration pour les familles, « nous voudrions porter l’attention de la société croate, de ses institutions législatives et des médias sur le mariage et sur la famille comme cellule vitale du peuple croate et de la société croate tout entière », a estimé Mgr Srakic.
« Nous voulons réveiller les consciences en affirmant que la famille représente la cellule embryonnaire irremplaçable de la vie du peuple et de l’Eglise croate ; elle n’est pas seulement source de vie nouvelle, mais elle est aussi le noyau idéal où l’être humain peut grandir physiquement et spirituellement », a-t-il ajouté.
« Nous sommes conscients qu’un avenir heureux et la renaissance d’un peuple peuvent se réaliser uniquement à travers la famille ».
Malheureusement, a expliqué Mgr Srakic, « la famille est corrompue par l’individualisme, l’hédonisme et par le matérialisme pratique, lequel se manifeste dans le nombre croissant de couples liés par le lien du mariage et qui se séparent ». « Il y a de fortes pressions qui non seulement nient mais attaquent aussi ouvertement les valeurs du mariage et de la famille », a-t-il ajouté. « Cela a aussi comme conséquence un taux très bas de natalité ».
La visite de Benoît XVI, a encore affirmé le président de la Conférence épiscopale croate, a lieu à un moment où « le monde entier, et avec le monde notre peuple croate, respire un air de sérieuse crise culturelle, économique et politique, derrière laquelle on décèle une profonde crise spirituelle ».
« Cette crise propage l’indifférence, accentue les divergences idéologiques ou d’autres types », a-t-il souligné en regrettant « une certaine apathie, un scepticisme, une immobilité et une fatigue spirituelle ».
Mais le pape, par sa visite, conduira les fidèles « à prendre le large, là où l’on peut entrevoir un avenir serein ».
L’archevêque de Dakovo-Osijek s’est enfin exprimé sur les « blessures » persistantes de la guerre des années 1990, après sa déclaration d’indépendance. « Les usines, les maisons, les églises n’ont pas encore été reconstruites, et les blessures psychiques mais aussi spirituelles sont encore nombreuses ».
« Mais il faut reconnaître que jusqu’à maintenant, nous avons fait de grands pas en ce qui concerne le pardon, la réconciliation et la collaboration quotidienne entre les citoyens croates de nationalité croate et serbe », a-t-il affirmé.
Marine Soreau
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