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Dans un télégramme signé par le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat, et adressé au président de la Conférence épiscopale du Pakistan, Mgr Lawrence John Saldanha, archevêque de Lahore, le pape Benoît XVI
Le pape, peut-on lire, « prie pour le repos serein de son âme et présente ses condoléances à la famille du défunt et à tous ceux qui pleurent la mort de ce serviteur fidèle et courageux du peuple pakistanais ».
Après la mort du ministre pakistanais des minorités religieuses, « la tension est palpable » au Pakistan, a rapporté l'agence missionnaire Fides, soulignant que les « quartiers chrétiens des principales villes sont surveillés par les forces de sécurité » et que le gouvernement a donné l'ordre « de protéger les implantations chrétiennes afin de prévenir toute forme d'incident ».
Les parlementaires du Pakistan ont condamné l'homicide et réclamé la démission du ministre de l'intérieur, Rehman Malik, « coupable d'avoir échoué dans sa mission de pourvoir à sa sécurité », rapporte encore Fides. « Le meurtre de Bhatti montre l'existence de graves carences en matière de sécurité. Le gouvernement devrait arrêter immédiatement les coupables et adopter des mesures concrètes en faveur des minorités religieuses », a affirmé Asiya Nasir, parlementaire du parti islamique « Jamiat Ulema-e-Islam » (JUI).
Une célébration œcuménique de prière a constitué le dernier adieu au ministre assassiné, rapporte l'agence Fides. La cérémonie a eu lieu ce vendredi dans le village de Khushphur au sein du diocèse de Faisalabad (Punjab), lieu de naissance du ministre.
« Les autorités et les différents leaders religieux ont pris brièvement la parole alors que des milliers de fidèles chrétiens et de croyants d'autres religions, hindous, sikhs et musulmans, ont participé à la cérémonie, vécue dans un climat de recueillement, de rèserve, d'émotion et de prière silencieuse ». Après la cérémonie, le ministre Bhatti a été enterré dans le cimetière catholique du village.
Auparavant, une messe avait été célébrée par l'archevêque de la capitale, Mgr Anthony Rufin, en l'église de Notre-Dame de Fatima à Islamabad.
A Rome, annonce enfin Fides, une messe de suffrage pour le ministre Bhatti sera célébrée le 6 mars prochain par le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, au Collège pontifical Saint-Pierre Apôtre.
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